LE DRUIDISME

Livre : Dans la lumière des druides

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Dans la lumière des druides

Les soleils dessinés au Moyen Âge présentent des rayons droits et fixes, contrastant étonnamment avec les représentations celtiques montrant le Soleil avec des rayons incurvés (de véritables roues solaires), proposant des expressions graphiques pour rendre compte de la rotation du phosphène consécutive à la fixation de l’astre roi. En effet, le tremblement et la rotation du phosphène à la suite de la contemplation du Soleil sont des phénomènes tout à fait réels dont le docteur Francis Lefebure établit la démonstration. Il organisait des réunions dans le but d’observer des phosphènes solaires en plein air, afin de produire ce qu’il appelait des « orages télépathiques ». Durant ces « orages », les participants voyaient, entre autres, la rotation du phosphène solaire et son tremblement.

Les rites de la roue enflammée consistaient à pousser du haut d’une colline une roue en flammes et à la regarder rouler tout en faisant un vœu (ils se perpétuèrent chez les Germains jusqu’à la Seconde Guerre mondiale). Mogh Ruith, le druide en chef mythique d’Irlande, dont le nom signifie « serviteur de la roue », suggère lui aussi des pratiques de contemplations solaires et de développement des phosphènes et des gyrophènes1. Ces contemplations s’accompagnent parfois de rotations, de danses circulaires, de circumambulations et de circonvolutions, conséquences de la pénétration des rythmes de l’énergie dans le corps.

1. Équivalents des phosphènes au niveau du sens de l’équilibre. La pensée imaginaire rotatoire mélangée au gyrophène permet l’accès à d’incroyables expériences de dédoublement.

Dans la lumière des druides

Le fait que Mogh Ruith incarne le plus puissant des druides d’Irlande s’explique de façon notable par la présence de la roue. La roue, qui n’est pas bien sûr à considérer comme une simple roue de fortune, ou roue zodiacale, déclenche et entretient les gyrophènes, prenant ainsi l’apparence de l’ancêtre du gyrascope. La représentation des signes zodiacaux sur certaines roues évoque plus le passage du Soleil dans le zodiaque, donc une décoration astrologique, qu’une utilisation à but astrologique.

Il existe un écho moyen-oriental de la roue chez les derviches tourneurs : le maître en sa danse incarne la rotation du Soleil, et les danseurs qui l’accompagnent reproduisent les rondes des planètes de notre système solaire.

Les circumambulations1, mot emprunt au latin circum ambulatio qui signifie « promenade autour », s’insèrent au sein de multiples traditions, qu’il s’agisse des chamans indiens d’Amérique du Nord tournant en procession autour des totems ou des bouddhistes tibétains déambulant en rond autour des chörtens. Effectuées collectivement, comme le faisaient notamment les druides autour des chênes (rondes des fées), les circumambulations revêtent alors un caractère magique. Les énergies cumulées des participants forment une chaîne d’union dotée de pouvoirs singuliers.

1. Je renvoie le lecteur aux livres du docteur Francis Lefebure au sujet des rotations tant physiques que mentales, qui contiennent des informations majeures pour tout initié désirant approfondir les multiples techniques d’exercices rotationnels.

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